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Flottille pour Gaza : interceptions israéliennes, mais des bateaux poursuivent la traversée

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La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg (2e à dr.) à bord d'un navire d'une flottille civile transportant des militants pro-palestiniens et de l'aide humanitaire à destination de Gaza.

Photo: LLUIS GENE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 9 Min.

La Flottille pour Gaza a affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi qu’une partie de ses bateaux continuait sa route vers l’enclave palestinienne, malgré l’interception par la marine israélienne de plusieurs embarcations la veille.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé avoir stoppé plusieurs navires. Selon le porte-parole de la flottille, Saif Abukeshek, 13 bateaux transportant environ 200 personnes étaient concernés.

Parmi les passagers interceptés figure Greta Thunberg. Des images diffusées par les autorités israéliennes la montrent en train de récupérer ses effets personnels, entourée d’hommes armés.

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Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé jeudi qu’il expulserait vers l’Europe tous les militants qui se trouvaient à bord des navires de la flottille Global Sumud pour Gaza interceptés par les forces navales israéliennes.
« Les passagers du Hamas-Sumud à bord de leurs yachts se dirigent en toute sécurité et pacifiquement vers Israël, où les procédures d’expulsion vers l’Europe vont commencer. Les passagers sont sains et saufs et en bonne santé », a déclaré le ministère sur X, après que la marine israélienne a intercepté plusieurs navires de la flottille Global Sumud qui faisaient route vers la bande de Gaza.

La flottille dénonce une « attaque illégale »

Le collectif Global Sumud a dénoncé une « attaque illégale contre des humanitaires non armés » et appelé à la libération de toutes les personnes arrêtées. Il a affirmé sur X, à 00h20 GMT jeudi, que « 30 bateaux continuent leur route vers Gaza » à environ 46 milles nautiques (85 km).

« Ils sont déterminés (…) et font tout ce qui est en leur pouvoir pour briser le blocus tôt ce matin », a assuré Saif Abukeshek.

Vives réactions internationales

L’organisation terroriste Hamas a qualifié les interceptions de « crime de piraterie et de terrorisme maritime ». Le ministère turc des Affaires étrangères a évoqué un « acte de terrorisme », tandis que le président colombien Gustavo Petro a annoncé l’expulsion de la délégation diplomatique israélienne.

Washington a récemment annulé le visa du chef d’État colombien, Gustavo Petro, pour avoir tenu des propos incitant à la violence lors d’une manifestation pro-palestinienne à New York, a rapporté Epoch Times.

Dans un message publié sur X, le département d’État a déclaré : « Plus tôt dans la journée, le président colombien @petrogustavo s’est tenu dans une rue de New York et a exhorté les soldats américains à désobéir aux ordres et à inciter à la violence. Nous allons révoquer le visa de Petro en raison de ses actions téméraires et incendiaires. »

En France, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a demandé à Israël d’assurer la sécurité des participants. En Italie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Rome et Naples mercredi soir, en écho à un appel à la grève générale lancé par des syndicats pour vendredi.

Rima Hassan, eurodéputée franco-palestinienne présente à bord, a dénoncé l’arrestation « illégale » de « centaines » de personnes. Elle avait commencé à témoigner en direct sur Instagram avant de jeter son téléphone à l’eau au moment de l’abordage.

Une mission d’aide humanitaire ?

La flottille, partie d’Espagne début septembre, se décrit comme une initiative « pacifique et non violente d’aide humanitaire ». Elle comptait au départ environ 45 bateaux et des militants venant de plus de 40 pays.

Outre Greta Thunberg et Rima Hassan, la délégation inclut notamment Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, et l’ancienne maire de Barcelone, Ada Colau. Les organisateurs disent vouloir « briser le blocus de Gaza » et répondre à une population « confrontée à la famine et au génocide ».

Derrière les voiliers d’aide humanitaire envoyés à Gaza – se trouve Zaher Birawi, que le Telegraph présente comme un agent de l’organisation terroriste Hamas, a rapporté Epoch Times.

« Nous ne mesurons pas le succès de nos mission par uniquement par l’arrivée des bateaux à Gaza. Le véritable succès réside dans l’attention médiatique et politique », avait affirmé Zaher Birawi, selon Caroline Fourest interviewée dans une émission de David Pujadas. Caroline Fourest parle de Zaher Birawi comme d’un relais officiel du Hamas au Royaume-Uni, une photo le montrant avec des dignitaires du Hamas aux côtés de leur chef décédé Ismaël Haniyeh.

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Les flottilles peuvent « fondamentalement aggraver la situation », alerte l’UE

La Commission européenne « n’encourage pas » le départ de flottilles chargées d’aide humanitaire à destination de Gaza, avait déclaré le 6 septembre une de ses porte-paroles. « Nous n’encourageons pas ce genre de flottille, car cela peut fondamentalement aggraver la situation et met également leurs participants en danger », a expliqué cette parole Eva Hrncirova.
« Nous pensons que la meilleure façon de fournir l’aide humanitaire est par le biais de nos partenaires. C’est ce que nous essayons d’obtenir », a-t-elle ajouté.

« La flottille Hamas-Sumud a pour seul objectif la provocation. Israël, l’Italie, la Grèce et le Patriarcat latin de Jérusalem ont tous proposé et continuent de proposer à la flottille un moyen d’acheminer pacifiquement toute aide qu’elle pourrait apporter à Gaza. La flottille a refusé car elle n’est pas intéressée par l’aide, mais par la provocation », a écrit Israël sur X.

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L’Italie et l’Espagne avaient envoyé des navires militaires pour escorter la flottille après des « attaques par drones » les 23 et 24 septembre, dénoncées par l’ONU et l’UE, et attribuées à Israël par les organisateurs après un incident similaire près de Tunis le 9 septembre.

Mercredi, Madrid a demandé aux militants de ne pas entrer dans la zone d’exclusion décrétée par Israël et indiqué que son navire militaire n’irait pas au-delà de cette limite. La frégate italienne avait cessé son escorte à 150 milles nautiques (275 km) des côtes.

En juin et juillet, deux voiliers transportant de l’aide vers Gaza avaient déjà été interceptés par la marine israélienne. Greta Thunberg et Rima Hassan, alors à bord, avaient été débarquées puis expulsées.